La géothermie profonde possède un potentiel théorique qui dépasse tout ce qui est imaginable. Elle joue donc avec raison un rôle majeur dans la politique énergétique et climatique de Suisse. L'utilisation de la géothermie peu profonde est déjà largement établie - la Suisse est leader mondial dans ce domaine. La géothermie profonde, en particulier son utilisation pour la production d'électricité, en est toutefois encore à ses débuts. Un obstacle majeur au développement des projets de géothermie profonde réside dans le fait que le sous-sol profond et les conditions physiques qui y règnent n’ont jusqu’à aujourd’hui que très peu été explorés en Suisse. Étant donné le potentiel considérable de la géothermie profonde, son exploitation et son utilisation sont toutefois soutenues par des subventions de la Confédération. Dans le cadre de la Stratégie énergétique 2050 et de la révision de la Loi sur le CO2, les conditions ont encore été améliorées.

Les projets de géothermie profonde dédiés à la production d’électricité peuvent bénéficier des subventions suivantes de la Confédération:

• Garantie des risques pour les projets de production d’électricité à hauteur de max. 60 % (y c. travaux préparatoires).
• En variante, ou en combinaison: subventions d’exploration jusqu'à 60 % des coûts d'exploration et de prospection imputables.
• Rétribution de l'injection d’actuellement 46,5 ct./kWh pour l'électricité issue de sources hydrothermales (conventionnelles) auxquels s’ajoute un bonus technologique pour l’électricité géothermique des installations EGS de 7,5 ct./kWh, pour une durée de rétribution de 15 ans.

Dans le cadre de la nouvelle loi sur le CO2, depuis le 1er janvier 2018, un fonds pouvant atteindre 30 millions de CHF par an est en outre affecté aux projets de production de chaleur avec utilisation directe de la géothermie. Les projets de production de chaleur géothermique pour des bâtiments peuvent ainsi obtenir des subventions jusqu'à max. 60 % des coûts imputables à l’exploration et l’exploitation du réservoir géothermique.